Nous connaissons tous cette magnifique tendance à l’hyper polyvalence professionnelle. Dans l’univers de la com’, elle porte même un nom de code « le couteau suisse ».
Certaines écoles de formation en graphisme affichent fièrement :
« Notre objectif : aider nos élèves à affirmer leur personnalité créative et à maîtriser les bases techniques qui feront d’eux des professionnels compétents et polyvalents. Durée 12 mois ».
Ces cursus spécialisés, qu’ils soient courts ou plus longs, s’appuient sur les logiciels incontournables de la suite Adobe, ils survolent mille sujets. Ne consolidant les acquis que par une pédagogie de l’étude de cas bien souvent décalée des réalités.
Ces DA en herbe arrivent ensuite dans nos studios, persuadés qu’ils ont fait le tour des sujets et que la créativité qui est en eux suffira à combler toutes les attentes de nos clients. Ils savent faire des logos, des mood boards, de la mise en page, du motion design, un peu de montage, un peu de dev’ et évidemment des RS.
Ils ont survolé le mixage son et géreront très facilement la relation avec les imprimeurs et les clients. Ouaaaah !
Pas difficile d’imaginer leur déception (et la nôtre) après quelques mois de collaboration. Mais ils « rebondissent » vite. C’est chouette de toute façon car ils sont libres de devenir auto-entrepreneurs en quelques clics. Ça fait partie du métier, on le leur a appris.
Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas très à l’aise avec ces couteaux suisses. Pour nous le design graphique est un métier à part entière.
Chez ginette, un graphiste n’a qu’un objectif : produire des contenus qu’on a envie de lire.
Sur tablette ou sur Smartphone, imprimés en rotative sur un papier 40 g, sur un autocollant transparent au dos d’une bouteille, dans une présentation PowerPoint pour un webinar, dans un magazine interactif ou un catalogue papier…